Caleb a déjà 4 mois. Je n’en reviens pas comme le temps défile ! C’est très bizarre cette double sensation, cette impression d’avoir accouché hier et en même temps le sentiment que ce petit boy a toujours fait parti de notre vie. L’expérience de passer du couple à la famille est vraiment incroyable. Caleb à cette chose en lui qui nous émeut profondément. Difficile de dire quoi. Peut être tout simplement cette petite vie innocente, fragile, dépendante qui se développe en silence (euh, en fait pas toujours en silence). Avoir donné la vie était une expérience unique, à la fois difficile et merveilleuse mais c’était aussi le premier jour du reste de la vie de notre doux Caleb. Donner la vie c’est donc la première étape de cet amour inconditionnel. L’aider à bien grandir est, depuis, devenu notre objectif quotidien ! C’est une sacré responsabilité d’être parent. J’aime ce proverbe Canadien qui dit que quand tu es parent, tu dois offrir deux choses à ton enfant : des racines et des ailes. C’est un sacré programme pour les prochaines années non ? Ce qui est sûr, c’est que l’on était fait pour le devenir, pour entendre des gazouillis, pour voir Caleb nous sourire, nous chercher, rire à nos sourires, pour le sentir contre nous. On était fait pour l’aimer, l’aimer de toute nos forces, de tout notre être ce petit boy. Du côté de notre petit BoyCaleb a donc eu 4 mois le 4 juin. Ces deux derniers mois ont été très intenses mais intensément plein d’amour ! Caleb progresse de jour en jour et c’est génial d’assister à ce merveilleux spectacle qu’est la vie et le développement d’un bébé. Un spectacle où on n'est pas seulement spectateur bien sûr. Les petits gazouillis des deux mois se sont transformés en réelles discussions de pipelette avec lui-même ! Il sourit facilement lorsqu’il est dans son environnement. En revanche à l’extérieur, il peut être vraiment très très très sérieux. Durant ces deux derniers mois il s’est découvert un amour XXL pour ses mains. Il commence maladroitement à porter ses jouets à sa bouche, même nos mains si elles ne traînent pas trop loin. Il est aujourd’hui capable d’identifier d’où provient un bruit, de nous regarder lorsqu’on lui parle et même de nous répondre par des petit cris d’oiseaux genre perruche ou des petits cris style dinosaure inoffensif ! C’est très drôle et tellement mignon que l’on fond. Parfois sa petite voix toute douce crée comme des petites mélodies. Il est aussi capable de montrer son mécontentement et de râler s’il a décidé qu’il n’avait pas envie d’être sur son tapis d’éveil mais dans nos bras ! La table à langer lui procure toujours un grand plaisir et je pense qu’il pourrait y rester des heures à parler et sourire ! Il aime toujours autant son moment de bain mais un peu moins celui ou il doit patienter le temps que je l’habille. Je suis pressée de ce moment où il fera assez beau pour qu’on puisse se baigner en piscine avec lui. Il tient bien sa tête et nous n’avons plus besoin de la soutenir avec nos mains. Il gigote ses pieds dans tous les sens et pédale dans le vide à longueur de temps. Il essaie de se retourner depuis quelques jours et n’a pas l’air de se décourager. Il grandit si vite notre petit Boy, ma crapouillette, ma loutre. Il pèse 8kg pour 65 cm. Oui oui, c’est un viking ! Il est plutôt dans le haut de la courbe mais ce n’est pas un géant non plus. Et puis il faut dire que les courbes de références sont françaises et que notre fils est un peu norvégien ! Caleb est un bébé plutôt simple à décoder, il est calme, doux, observateur et ses pleurs sont rares et faciles à calmer. A côté de ça, il aime quand ça bouge notre petit boy, il aime passer du temps dans les bras, mais attention, il faut bouger sinon ça ne l’intéresse pas trop ! Peut être est-ce ma faute… j’aime marcher et j’ai marché durant tous les mois de ma grossesse jusqu’à deux semaines avant d’accoucher. Caleb a surement gardé un peu de cette sensation d’apaisement de la marche, enfin c’est une hypothèse. Il commence à prendre un rythme. Le matin après le bain, il y a cette tété de réconfort à laquelle il tient particulièrement. Puis ensuite un peu de jeu et une sieste d’environ 30 minutes. Après il se réveille pour jouer à nouveau et refaire une sieste d’environ 1 heure vers 12h. Puis la grosse sieste de l’après midi se fait généralement entre 14h30 et 17h30. Ensuite il reste éveillé jusqu’à l’heure du coucher à savoir entre 20h00 et 21h00. Dans tout cela, il tète encore toutes les trois heures, sacré rythme le petit ! Sinon durant ces deux derniers mois, nous avons fait notre deuxième grand voyage. Le premier était pour le présenter à ma famille paternelle à ses deux mois. Il avait été assez mignon dans l’ensemble pour faire le trajet Charente/Isère. Le deuxième était un challenge puisque je devais faire un aller pour Montpellier avec Caleb et Jungle (notre chien). On devait se retrouver chez mes beaux parents avec Lars qui rentrait lui d’une semaine en Israël. J’ai fait une halte d’une journée complète chez ma grande sœur à Toulouse. Laissez-moi vous dire que Caleb a été un bébé exemplaire à l’aller comme au retour! C’est déjà un baroudeur ce p’tit Boy ! Du côté maman"Et toi Mandy, tu fais quoi dans la vie?" Je suis éducatrice spécialisée et en ce moment je me spécialise à être maman, maman à plein temps, Je me spécialise à être maman au foyer. Le 16 avril 2018 mon congé maternité a pris fin. En temps normal, j’aurai du reprendre le travail à temps complet au Centre d’hébergement et de réinsertion social où je travaille depuis trois ans. La question du congé parental à la suite de mon congé maternité a été longuement discuté avec Lars il y a déjà plusieurs mois. # entre désir d’être auprès de notre enfant non stop et peur de me lasser (bouhhh la mauvaise mère ?!). # être une maman épanouie et peur de trouver le temps long. (quoi ! nonnnn ?!) Eh bien j’ai sauté le pas pour au moins 6 mois. Je suis donc en congé parentale. Je suis reconnaissante d’avoir la possibilité de prendre ce temps malgré un sacrifice financier pour notre famille. Ce qui pour ma part je dois l’avouer m’a demandé un grand pas de foi. Il était pour moi impossible de reprendre le travail aux deux mois et demi de Caleb. Plus je regardais Caleb, plus j’ai eu la certitude de vouloir passer les prochains mois à ses côtés, à le voir évoluer et grandir dans les moindre détails. Je ne voulais pas seulement me sentir spectatrice de ses progrès et je savais que si je reprenais le travail cela aurait été mon ressenti (bien que très personnel). La notion de temps me semble différente maintenant que je reste à la maison. Je ne sais plus quelle date on est, le rythme de Caleb m’indique mes journées, mais ces dernières sont bien souvent trop courtes pour faire tout ce dont j’ai envie entre obligations et plaisirs ! L’avantage c’est que tout ce que je n’ai pas réussi à faire, je le fais plus tard ! J’aime également être disponible pour Lars quand il rentre d’une journée de travail. Je ne sais pas si on peut dire que mère au foyer est un métier (allez, on ouvre le débat ?). Passé 6 mois, il n’y a pas de rentré d’argent pour s’occuper de son enfant, on est un peu oublié et cela n’est pas du tout valorisé par la société! En réalité, pour ma part, il est bien plus dur de rester à la maison à élever Caleb que d’aller travailler en tant qu’éducatrice spécialisée au CHRS. Je m’explique. Quand j’étais salarié (cela me fait encore tout bizarre de parler au passé) mes journées étaient rythmés, cadencées, j’avais une routine qui avait un sens aux yeux de la société : aider les familles en difficultés, les accompagner vers une réinsertion à la fois sociale et professionnelle. Ce statut de travailleur social est, je dois le reconnaître gratifiant et visible ! J’aime réellement mon métier, j’aime le relationnel, j’aime me sentir utile et j’ai de l’affection pour chacune des familles que j’accompagne. J’aime aussi énormément mes collègues avec lesquels je passais le plus gros de mes journées. J’ai la chance de travailler dans un CHRS ou l’équipe est vraiment très sympa et où les conditions de travail sont bonnes et l’ambiance plutôt paisible. Etre maman au foyer, c’est un challenge. Cela ne fait pas de moi une meilleure mère que celles qui travaillent. Je m’applique chaque jour à faire de mon mieux. Etre maman au foyer c’est être en tête à tête avec Caleb H24 7jours/7. Ce temps il est court et long à la fois. Je mentirai de dire que mon travail ne me manque pas mais je veux vraiment donner tout ce que j’ai pour être auprès de Caleb autant que je peux. Je veux profiter de ces premiers mois de vie qui sont au combien important dans le développement d’un enfant. Je veux être là et voir chaque évolution, chaque progrès. Ce que j’aime en particulier c’est de ne pas avoir à être stressée et de prendre le temps de vivre avec Caleb. Le temps de nous réveiller ensemble, le temps de lui donner le bain, le temps de le faire tété, le temps d’aller nous promener, de lui faire découvrir la nature, les animaux, le temps d’aller voir ses grands parents, le temps de lui jouer de la guitare, le temps de m’allonger à côté de lui sur son tapis d’éveil, le temps de le faire rire, le temps de le voir sourire. Avoir le temps de vivre d’amour encore et toujours et ça, ça n’a pas de prix. Je réfléchis au renouvellement de mon congé parental que je dois formuler deux mois à l’avance. J’avoue être tentée par la reprise du travail mais mon cœur balance tout de même davantage vers le fait de rester à la maison. En effet, je me dis : est ce que j’aurai des regrets ? Pour ma part ce qui est sûr c’est que je ne pourrai pas regretter d’être restée avec Caleb à la maison alors que l’inverse n’est pas aussi certains. Cela me donne déjà une piste non ? Du côté papaLars est un papa au Top! J’aime tellement le voir dans ce rôle. C’est génial de le voir avec notre fils. Lui qui porte tellement d’intérêt aux enfants, lui qui m’a appris à réellement les considérer comme des chrétiens, des frères et sœurs et non comme des chrétiens en devenir ! (Ben oui, nous sommes tous des chrétiens en devenir…c’est donc une grossière erreur de langage !) « Soyez comme les petits enfants » La parole de Dieu est très claire à ce sujet. Jésus prenait les enfants dans ses bras à une époque où ils étaient très peu considérés et Il a dit à ses disciples à plusieurs reprises d’être comme ces petits enfants ! Cela veut bien dire qu’ils sont plutôt à prendre comme exemple. J’aime tellement voir Lars Papa et aimer ça. J’aime le voir discuter avec Caleb, le faire gazouiller, le rassurer, l’endormir. Bref, c’est un super papa ! Et j’aime tous ces moments que l’on peut passer en famille. J’attends les prochains mois avec impatience, je les aimerai tout autant c’est sûr ! Chaque jour Caleb grandit, chaque jour il s’éloigne de ce statut de petit oiseau fragile, de nouveau né, de nourrisson mais chaque jour je l’aime comme une folle. J’aime tellement ce lien d’amour qui grandit chaque jours dans ses yeux, j’aime tellement ce lien d’attachement qui prend racine au sein de notre petite famille !
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