Caleb, le 8 juillet 2019 nous avons quitté ta Charente natale. Tes deux parents ont démissionné. A l’heure où les gens cherchent du travail sans en trouver, à l’heure où chacun rêve d’être propriétaire, nous avons tels des marginaux claqué la porte à ce chemin tout tracé. Nous n’avons donc à t’offrir que le meilleur de nous même, pas celui que l’on acquière à prix d’argent, mais celui qui vient des moments passés ensemble. Je mentirai de dire que tout est toujours simple et rose. Cet été a été difficile en ce qu’il a amené comme changements, comme nouveautés. On est arrivé à Montpellier pour un été paisible. Il n’en fut rien. Notre été a été beau, riche en amour mais aussi jonché de difficultés. C’est l’été de tous les changements. Celui qui nous fait prendre un virage à 90 degrés. Il y a ces rencontres qui boostent, la famille si douce et pleine d’amour, les retrouvailles aux saveurs imprévues, le nouveau rythme, la nouvelle routine, les nouveaux lieux. Mais toi Caleb, tu es notre soleil. Avec toi j’apprends le bonheur simple du quotidien, celui que je ne voyais plus de mes yeux d’adulte et qui faisait parti du décor. Il ne faut pas partir loin et faire plusieurs dizaine de kilomètres pour s'émerveiller. Tout est là sous nos yeux. Il y a juste à se promener à deux pas et prendre le temps d'observer absolument tout. Les enfants sont très forts pour ça. « Ce n’est pas la destination qui compte mais le chemin pour y arriver ». C'est l'été de tous les changements. À ces airs de bébé qui te quittent peu à peu pour laisser place au petit gars doux et dynamique. À toi pour qui la lettre "Y" n'a plus de secret. À tes "yaya" (lunettes), "yoyuuu" (chaussures), "yiya" (girafe) à répétition et laisse moi te dire que "I yoyou" aussi (I love you) À tes "babam" (bye bye), "pliiii" (please), À ton mot favori depuis bientôt trois mois "cagot" (escargot) et à toutes ces journées où tu ne te lasses pas de le prononcer. Mon petit viking aux yeux bruns, toi qui parles français avec les intonations chantante de la langue anglaise et qui parle anglais lorsque la prononciation française devient trop difficile; à toi vont tous ces mots; ceux que mon cœur ne peut contenir tant ils sont nombreux. Mon nez plongé dans ton cou, je sens ton odeur, l’odeur de l’amour, celui qui ne cessera jamais. À Tes pieds nus noircis par l’aventure des jours passés dehors, À ces éraflures, signes de la découverte et de la liberté. À ta peau tirée par le sel et à tes cheveux dorés par le soleil. À tes 18 mois, Je t'aime, maman photos © Lars Fracheboud
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