Choisir la joie

 Si je devais résumer ce mois qui s’est écoulé, je dirai que j’ai décidé de choisir la joie.

  Il y a quelque chose à la fois difficile  et libérateur dans le fait de choisir la joie. La difficulté, c’est que pour choisir la joie, il faut parfois se battre de toutes ses forces contre la tristesse, le découragement, la colère, la critique, les comparaisons, les attentes et toutes ces émotions négatives qui veulent bien trop souvent s’inviter dans nos vies. Pour choisir la joie, il faut lâcher prise avec les circonstances pesantes, la solitude parfois oppressante. Pour parvenir à la joie véritable, cela demande parfois le courage de confesser nos luttes et nos combats et de reconnaître que non, nous ne pourrons jamais être parfait. Bien trop souvent, c’est notre propre nature qui nous vole notre joie, poussée par les lobbies de la société et notre désir de toujours plaire aux autres. 

  Ce mois-ci, alors que Septembre a été un mois difficile, j’ai eu un réel besoin de comprendre pourquoi je devais choisir la joie au quotidien. Cher(e)s lecteurs/ lectrices qui n’êtes pas chrétien, je pense à vous, me demandant alors comment vous réussissez à trouver la joie au quotidien. Comment réussissez-vous à vous relever des déceptions, des humiliations, des moqueries, de la solitude, de la dépression, d’un passé parfois douloureux, d’un manque d’amour? C’est une question réelle qui est là sur mon cœur. Votre joie est-elle réelle, durable et indépendante des circonstances, des personnes physiques ou est elle seulement raccrochée aux événements heureux de la vie qui telle l’adrénaline ne durent pas dans le temps?

  Je dois vous confier que, pour ma part, durant le mois d’octobre, je me suis rappelé que ma joie réelle, celle qui dure dans le temps, je ne pouvais la trouver qu’en Jésus.
Certains d’entre vous vont peut-être me prendre pour une folle mais laissez-moi m’expliquer.  En septembre, malgré cette grande aventure qui était là devant nous, j’avais du mal à être joyeuse, heureuse d’être au Canada. Cela m’a travaillée au corps. Cela a eu des répercussions sur notre quotidien parce que Lars devait être joyeux pour deux. Il a du m’encourager sans relâche alors que ma tristesse réussissait par moment à surpasser sa joie. Pourtant, nous avons eu des moments réellement joyeux ! La joie était là à chaque instant mais il a fallu batailler dure pour que je la saisisse pleinement! On ne peut pas imposer à quelqu’un d’être joyeux. C’est ici qu’est pour moi la différence entre la joie réelle et illusoire.

  Les confessions libèrent. Dans un couple, les confessions viennent libérer d’un poids parce qu’alors nous portons nos luttes, nos combats et nos fardeaux à deux. Pour saisir la joie, j’ai eu besoin d’être honnête avec Lars, avec moi-même et de tout abandonner aux pieds de Jésus dans la prière. Lars, avec sa patience et sa douceur m’a paisiblement redirigée vers le seul qui pouvait réellement agir et changer ma tristesse en joie.

  Pour moi, choisir la joie a toujours été un combat puisque le manque de confiance m’a souvent amené
sur le chemin de la solitude, de la tristesse et de la colère. Dans ma tête, ça a toujours été un mélange
explosif d’émotions.  Les circonstances pouvaient alors facilement me voler ma joie.


  Aujourd’hui encore, j’ai souvent besoin de me rappeler avec humilité que je dois choisir la joie et me battre pour la conserver. Cette imperfection m’a encore rattrapée le mois dernier, venant me rappeler que je devais sans cesse veiller.

  La joie, finalement c’est comme la liberté, il faut se battre pour la saisir. La joie, c’est plus qu’une philosophie de vie qu’on retrouve dans les livres de bien-être, c’est plus que le bonheur ressenti lorsque l’on va faire les magasins, ou que l’on cultive son corps au fitness, la joie c’est plus qu’une soirée entre amis. Je pense réellement que même avec tout ça, il est possible de se sentir seul dans un groupe d’amis, moche en faisant du fitness, vide après avoir fait ses emplettes parce que lorsque notre joie ne se base que sur des événements de vie, nous serons toujours déçus à un moment ou un autre, en proie aux doutes et à l’incertitude.

    La réalité c’est que la joie elle se choisit. Paradoxalement, la joie véritable ne veut pas dire que nous ne serons plus enclins à la tristesse, au découragement et même parfois à la colère, mais cela signifie que notre joie ne sera pas altérée car elle ne s’appuie pas sur les hommes ou sur les circonstances mais sur Dieu seul, parce que nous savons qu’il nous aime et nous avons la certitude qu’il est un Dieu vivant. Nous pouvons parfois nous laisser décourager, la tristesse peut venir nous habiter, la colère s’installer dans nos cœurs. Mais bonne nouvelle, nous pouvons tout par celui qui nous fortifie.
 
  Alors que je cherchais des réponses à des questionnements profonds pour ma vie, nous avons lu avec Lars la lettre aux Philippiens. Une fois de plus, je me suis rappelée que tout est là, sous nos yeux, à notre portée. La lettre aux Philippiens comme encouragement pour ma vie et ce combat à saisir la joie en toute occasion. Ce mois ci, je vous encourage à lire cette épître qui ne comprend que 4 chapitres. Ça va vite, lisez la plusieurs fois. Vous serez restaurés, c’est une certitude. Alors que Paul, apôtre de Jésus est retenu captif et qu’il ne connaît pas la durée de ces jours restants, il est là à nous exhorter à être joyeux, vrais et humbles. Sans aucun doute, un de mes livres favoris de la Bible. N’hésitez pas à nous faire part de vos combats pour saisir la joie, on se ferra un plaisir de vous porter dans nos cœurs et nos prières.