Depuis qu’Adam a semé la corruption sur terre et transmis à toute sa descendance une nature habillée du péché, c’est bien souvent nos yeux qui guident nos pas, nos ressentis, nos décisions, nos prises de position. De nos premières impressions concernant cette personne que nous voyons pour la première fois, à ce prédicateur dont la présence sur scène nous a impressionnés, à cette émission musicale au jury si émotionnel et touchant, notre regard forge bien souvent notre pensée.
Le visuel est partout, en nous, autour de nous, et ce n’est pas près de changer. D’ailleurs les publicitaires exploitent parfaitement notre faiblesse, ils savent très bien comment nous fonctionnons, comment nos enfants fonctionnent. Et ce n’est pas pour rien si toutes les grandes chaînes de TV s’émeuvent si peu des effets délétères des écrans sur le développement des petits, ni que les gouvernements ne prennent à cœur un désastre qui devrait pourtant être une question de santé publique. Comme le dit le neuroscientifique Michel Desmurget, tous ces grands groupes audiovisuels vendent du temps de cerveau aux industriels en plus de voler le temps à nos enfants.
Mais revenons au sujet principal. Quel est le lien entre l’homme qui marche par la vue et le courage?
Je vais vous partager ici une piste de réflexion qui n’est en rien une réponse définitive. Pour autant elle permettra à chacun de réfléchir à la manière dont la crainte de l’homme peut parfois nous amener à détourner honteusement nos yeux de la vérité, pourquoi il nous arrive de garder le silence face au mensonge, pourquoi nos yeux ne sont que rarement nos meilleurs alliés dans la bataille de la foi, dans la course à la véritable connaissance.
Durant le ministère de Jésus qui dura environ trois ans, il y a un homme en particulier qui m’a marqué par son courage, un homme dont on ne connaît pas le nom mais qui a osé faire l’impensable.
Le visuel est partout, en nous, autour de nous, et ce n’est pas près de changer. D’ailleurs les publicitaires exploitent parfaitement notre faiblesse, ils savent très bien comment nous fonctionnons, comment nos enfants fonctionnent. Et ce n’est pas pour rien si toutes les grandes chaînes de TV s’émeuvent si peu des effets délétères des écrans sur le développement des petits, ni que les gouvernements ne prennent à cœur un désastre qui devrait pourtant être une question de santé publique. Comme le dit le neuroscientifique Michel Desmurget, tous ces grands groupes audiovisuels vendent du temps de cerveau aux industriels en plus de voler le temps à nos enfants.
Mais revenons au sujet principal. Quel est le lien entre l’homme qui marche par la vue et le courage?
Je vais vous partager ici une piste de réflexion qui n’est en rien une réponse définitive. Pour autant elle permettra à chacun de réfléchir à la manière dont la crainte de l’homme peut parfois nous amener à détourner honteusement nos yeux de la vérité, pourquoi il nous arrive de garder le silence face au mensonge, pourquoi nos yeux ne sont que rarement nos meilleurs alliés dans la bataille de la foi, dans la course à la véritable connaissance.
Durant le ministère de Jésus qui dura environ trois ans, il y a un homme en particulier qui m’a marqué par son courage, un homme dont on ne connaît pas le nom mais qui a osé faire l’impensable.
Jean 9.
1 Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. 2 Ses disciples lui firent cette question: Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle? 3 Jésus répondit: Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui. 4 Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les oeuvres de celui qui m'a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler. 5 Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. 6 Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l'aveugle, 7 et lui dit: Va, et lave-toi au réservoir de Siloé nom qui signifie envoyé). Il y alla, se lava, et s'en retourna voyant clair. 8 Ses voisins et ceux qui auparavant l'avaient connu comme un mendiant disaient: N'est-ce pas là celui qui se tenait assis et qui mendiait? 9 Les uns disaient: C'est lui. D'autres disaient: Non, mais il lui ressemble. Et lui-même disait: C'est moi. 10 Ils lui dirent donc: Comment tes yeux ont-ils été ouverts? 11 Il répondit: L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux, et m'a dit: Va au réservoir de Siloé, et lave-toi. J'y suis allé, je me suis lavé, et j'ai recouvré la vue. 12 Ils lui dirent: Où est cet homme? Il répondit: Je ne sais.
13 Ils menèrent vers les pharisiens celui qui avait été aveugle. 14 Or, c'était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue, et lui avait ouvert les yeux. 15 De nouveau, les pharisiens aussi lui demandèrent comment il avait recouvré la vue. Et il leur dit: Il a appliqué de la boue sur mes yeux, je me suis lavé, et je vois. 16 Sur quoi quelques-uns des pharisiens dirent: Cet homme ne vient pas de Dieu, car il n'observe pas le sabbat. D'autres dirent: Comment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles? Et il y eut division parmi eux. 17 Ils dirent encore à l'aveugle: Toi, que dis-tu de lui, sur ce qu'il t'a ouvert les yeux? Il répondit: C'est un prophète.
18 Les Juifs ne crurent point qu'il eût été aveugle et qu'il eût recouvré la vue jusqu'à ce qu'ils eussent fait venir ses parents. 19 Et ils les interrogèrent, disant: Est-ce là votre fils, que vous dites être né aveugle? Comment donc voit-il maintenant? 20 Ses parents répondirent: Nous savons que c'est notre fils, et qu'il est né aveugle; 21 mais comment il voit maintenant, ou qui lui a ouvert les yeux, c'est ce que nous ne savons. Interrogez-le lui-même, il a de l'âge, il parlera de ce qui le concerne. 22 Ses parents dirent cela parce qu'ils craignaient les Juifs; car les Juifs étaient déjà convenus que, si quelqu'un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la synagogue. 23 C'est pourquoi ses parents dirent: Il a de l'âge, interrogez-le lui-même.
24 Les pharisiens appelèrent une seconde fois l'homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent: Donne gloire à Dieu; nous savons que cet homme est un pécheur. 25 Il répondit: S'il est un pécheur, je ne sais; je sais une chose, c'est que j'étais aveugle et que maintenant je vois. 26 Ils lui dirent: Que t'a-t-il fait? Comment t'a-t-il ouvert les yeux? 27 Il leur répondit: Je vous l'ai déjà dit, et vous n'avez pas écouté; pourquoi voulez-vous l'entendre encore? Voulez-vous aussi devenir ses disciples? 28 Ils l'injurièrent et dirent: C'est toi qui es son disciple; nous, nous sommes disciples de Moïse. 29 Nous savons que Dieu a parlé à Moïse; mais celui-ci, nous ne savons d'où il est. 30 Cet homme leur répondit: Il est étonnant que vous ne sachiez d'où il est; et cependant il m'a ouvert les yeux. 31 Nous savons que Dieu n'exauce point les pécheurs; mais, si quelqu'un l'honore et fait sa volonté, c'est celui là qu'il exauce. 32 Jamais on n'a entendu dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né. 33 Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. 34 Ils lui répondirent: Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes! Et ils le chassèrent.
35 Jésus apprit qu'ils l'avaient chassé; et, l'ayant rencontré, il lui dit: Crois-tu au Fils de Dieu? 36 Il répondit: Et qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui? 37 Tu l'as vu, lui dit Jésus, et celui qui te parle, c'est lui. 38 Et il dit: Je crois, Seigneur. Et il se prosterna devant lui. 39 Puis Jésus dit: Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles. 40 Quelques pharisiens qui étaient avec lui, ayant entendu ces paroles, lui dirent: Nous aussi, sommes-nous aveugles? 41 Jésus leur répondit: Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste.
Seul l’apôtre Jean nous partage le récit mémorable de cet aveugle né, récit mémorable pour deux raisons.
C’est étrange, il a fallu attendre qu’un aveugle né recouvre la vue pour que les pharisiens affrontent enfin un homme qui ose soutenir leur regard. La crainte que ces chefs religieux inspirait à tout le peuple n’avait aucun effet sur lui, ni même leur menace d’excommunication. Mais l’amour de la vérité vient avec un prix. Celui qui était aveugle et qui maintenant voyait paya le prix fort pour avoir publiquement déclaré que Jésus venait de Dieu, un prix que personne d’autre n’osa jamais payer durant les trois ans du ministère de Jésus. L’excommunication avait trois niveaux de sanctions dont la dernière, la plus terrible des trois, était irréversible, rendant l’excommunié semblable aux lépreux, un intouchable. La seule interaction que les autorités juives autorisaient au peuple à l’égard d’un tel homme était de lui vendre à manger. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant de voir que même les parents de l’aveugle choisirent la voie du mensonge, reniant Jésus qui venait pourtant de guérir leur propre fils.
Comme quoi, des miracles ne découle pas nécessairement un décuplement de notre courage ou de notre foi. Dans un monde vendu au mensonge qui lutte ouvertement contre Dieu, qui aura le dernier mot? L’amour de la vérité ou bien l’amour de la gloire des hommes? Malheureusement, ce sont bien souvent nos yeux qui finissent par éteindre la foi qui brûlait dans notre cœur, par peur des hommes, par honte de la Parole de Dieu, par convoitise de la poussière.
- De tous les miracles qui ont été relatés dans la Bible, cet homme est le seul aveugle né a avoir été guéri.
- Mais surtout, il est le seul à avoir osé tenir tête aux pharisiens publiquement, finissant par en payer le prix.
C’est étrange, il a fallu attendre qu’un aveugle né recouvre la vue pour que les pharisiens affrontent enfin un homme qui ose soutenir leur regard. La crainte que ces chefs religieux inspirait à tout le peuple n’avait aucun effet sur lui, ni même leur menace d’excommunication. Mais l’amour de la vérité vient avec un prix. Celui qui était aveugle et qui maintenant voyait paya le prix fort pour avoir publiquement déclaré que Jésus venait de Dieu, un prix que personne d’autre n’osa jamais payer durant les trois ans du ministère de Jésus. L’excommunication avait trois niveaux de sanctions dont la dernière, la plus terrible des trois, était irréversible, rendant l’excommunié semblable aux lépreux, un intouchable. La seule interaction que les autorités juives autorisaient au peuple à l’égard d’un tel homme était de lui vendre à manger. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant de voir que même les parents de l’aveugle choisirent la voie du mensonge, reniant Jésus qui venait pourtant de guérir leur propre fils.
Comme quoi, des miracles ne découle pas nécessairement un décuplement de notre courage ou de notre foi. Dans un monde vendu au mensonge qui lutte ouvertement contre Dieu, qui aura le dernier mot? L’amour de la vérité ou bien l’amour de la gloire des hommes? Malheureusement, ce sont bien souvent nos yeux qui finissent par éteindre la foi qui brûlait dans notre cœur, par peur des hommes, par honte de la Parole de Dieu, par convoitise de la poussière.
Jean 12.
37 Malgré tant de miracles qu'il avait faits en leur présence, ils ne croyaient pas en lui, 38 afin que s'accomplît la parole qu'Esaïe, le prophète, a prononcée: Seigneur, Qui a cru à notre prédication? Et à qui le bras du Seigneur a-t-il été révélé? 39 Aussi ne pouvaient-ils croire, parce qu'Esaïe a dit encore: 40 Il a aveuglé leurs yeux; et il a endurci leur coeur, De peur qu'ils ne voient des yeux, Qu'ils ne comprennent du cœur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. 41 Esaïe dit ces choses, lorsqu'il vit sa gloire, et qu'il parla de lui. 42 Cependant, même parmi les chefs, plusieurs crurent en lui; mais, à cause des pharisiens, ils n'en faisaient pas l'aveu, dans la crainte d'être exclus de la synagogue. 43 Car ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu.
Marc 8.
Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive. 35 Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. 36 Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme? 37 Que donnerait un homme en échange de son âme? 38 Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges.
Pour ceux qui ne recherchent pas leur propre gloire, Jésus se révélera à eux comme il l’a fait pour l’aveugle. L’aveugle né a d’abord cru à la Parole de Jésus, par la foi et dans l’obéissance, avant de recevoir le privilège immense de voir Jésus avec ses yeux physiques, des yeux qui voyaient pour la première fois et la lumière du jour et la lumière de la vérité. Et c’est même Jésus qui est venu à sa recherche.
Est-ce que ce sont nos sens visuels qui nous guident dans la manière que nous avons d’appréhender le monde? Est-ce que ce sont nos yeux qui font grandir notre foi? Est-ce que nos yeux nous donnent du courage ou au contraire nous remplissent de crainte?
Pour l’aveugle né, nous pouvons être sûrs d’une chose, son courage et sa foi ne provenaient pas de son acuité visuelle. Serait-ce au contraire sa cécité qui ait permis de développer une telle ouïe du coeur? Sur ce sujet, nous ne pouvons que faire des suppositions.
Au XVIIIème siècle, Diderot écrivait “Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient” (1749) qui lui valut trois mois d’emprisonnement pour avoir osé étaler ouvertement sa philosophie athée. Je peux comprendre la colère de ces philosophes contre l’autorité ecclésiale où telle les pharisiens à l’époque de Jésus, l’église catholique régnait par la terreur. Mais contrairement à l’aveugle né de l’évangile de Jean, Diderot ne s’est pas levé pour la vérité mais pour le mensonge, luttant ouvertement contre Dieu. En étudiant plusieurs aveugles, Diderot tentait de démontrer que la morale n’avait pas de valeurs universelles, qu’elle n’était qu’une question de perceptions liée à nos sens. Pour arriver à cette conclusion, il en venait même à inventer de toutes pièces une discussion entre le mathématicien anglais Nicholas Saunderson et un prêtre. Si ce professeur aveugle a bel et bien existé, ses dernières paroles sur son lit de mort (le dépeignant comme un athée qui ne pouvait croire en un Dieu créateur puisque la nature se dérobait à ses yeux depuis toujours) n’étaient que pure mensonge de la part de Diderot qui en venait à inventer une source, Life of Saunderson, un livre qu’il attribua au Dr Inchlif, un livre qui n’avait jamais existé. Pour ce qui est de notre aveugle né, il semblerait que sa cécité n’ait causé aucun préjudice quant à découvrir et reconnaître la grandeur de Dieu. Bien au contraire.
Et pour nous, est-ce que nos yeux sont un précieux atout pour avancer avec confiance dans la foi? Ou est-ce qu’il est difficile de témoigner de notre foi à nos amis? Est-ce que nous nous faisons tout discrets quand nos collègues abordent la religion sur le ton de la moquerie? Est-ce qu’il nous arrive d’être bouillant à l’église mais plutôt tiède dans les sphères académiques où la foi est considérée comme une faiblesse intellectuelle? Est-ce que tout ce que nous voyons sur les écrans favorise le développement de notre foi ou au contraire atrophie notre coeur et notre capacité à croire la Parole, finissant par abaisser nos standards moraux? Est-ce que parfois il nous arrive de nous sentir isolés au milieu de tous ces regard hostiles et moqueurs concernant Jésus et l’éthique chrétienne, voir de nous sentir même gênés par ce que nous savons pourtant être la vérité?
Quel rôle jouent nos yeux dans la construction de notre vision du monde, dans nos prises de décisions, dans le développement de notre foi et de notre amour pour la vérité? D'où nous vient la force de croire? Où est-ce que nous puisons notre courage?
Est-ce que ce sont nos sens visuels qui nous guident dans la manière que nous avons d’appréhender le monde? Est-ce que ce sont nos yeux qui font grandir notre foi? Est-ce que nos yeux nous donnent du courage ou au contraire nous remplissent de crainte?
Pour l’aveugle né, nous pouvons être sûrs d’une chose, son courage et sa foi ne provenaient pas de son acuité visuelle. Serait-ce au contraire sa cécité qui ait permis de développer une telle ouïe du coeur? Sur ce sujet, nous ne pouvons que faire des suppositions.
Au XVIIIème siècle, Diderot écrivait “Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient” (1749) qui lui valut trois mois d’emprisonnement pour avoir osé étaler ouvertement sa philosophie athée. Je peux comprendre la colère de ces philosophes contre l’autorité ecclésiale où telle les pharisiens à l’époque de Jésus, l’église catholique régnait par la terreur. Mais contrairement à l’aveugle né de l’évangile de Jean, Diderot ne s’est pas levé pour la vérité mais pour le mensonge, luttant ouvertement contre Dieu. En étudiant plusieurs aveugles, Diderot tentait de démontrer que la morale n’avait pas de valeurs universelles, qu’elle n’était qu’une question de perceptions liée à nos sens. Pour arriver à cette conclusion, il en venait même à inventer de toutes pièces une discussion entre le mathématicien anglais Nicholas Saunderson et un prêtre. Si ce professeur aveugle a bel et bien existé, ses dernières paroles sur son lit de mort (le dépeignant comme un athée qui ne pouvait croire en un Dieu créateur puisque la nature se dérobait à ses yeux depuis toujours) n’étaient que pure mensonge de la part de Diderot qui en venait à inventer une source, Life of Saunderson, un livre qu’il attribua au Dr Inchlif, un livre qui n’avait jamais existé. Pour ce qui est de notre aveugle né, il semblerait que sa cécité n’ait causé aucun préjudice quant à découvrir et reconnaître la grandeur de Dieu. Bien au contraire.
Et pour nous, est-ce que nos yeux sont un précieux atout pour avancer avec confiance dans la foi? Ou est-ce qu’il est difficile de témoigner de notre foi à nos amis? Est-ce que nous nous faisons tout discrets quand nos collègues abordent la religion sur le ton de la moquerie? Est-ce qu’il nous arrive d’être bouillant à l’église mais plutôt tiède dans les sphères académiques où la foi est considérée comme une faiblesse intellectuelle? Est-ce que tout ce que nous voyons sur les écrans favorise le développement de notre foi ou au contraire atrophie notre coeur et notre capacité à croire la Parole, finissant par abaisser nos standards moraux? Est-ce que parfois il nous arrive de nous sentir isolés au milieu de tous ces regard hostiles et moqueurs concernant Jésus et l’éthique chrétienne, voir de nous sentir même gênés par ce que nous savons pourtant être la vérité?
Quel rôle jouent nos yeux dans la construction de notre vision du monde, dans nos prises de décisions, dans le développement de notre foi et de notre amour pour la vérité? D'où nous vient la force de croire? Où est-ce que nous puisons notre courage?