La rencontre avec notre doux Caleb, Erlend

Notre précieux trésor Caleb, Erlend F. est né le 4 février 2018 à 11h26. Il pesait 3kg280 et mesurait 51 cm.
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Le récit de mon accouchement

C'était il y a maintenant 20 jours. Le temps défile à une vitesse incroyable. Il y a trois semaines je me tenais encore chez moi, avec mon gros ventre, pressée de rencontrer notre petit garçon, de découvrir son visage, son caractère. Il y a trois semaines j'étais aussi très stressée de cette étape de l'accouchement.

​ Il y a trois semaines je ne m'attendais certainement pas à  être littéralement transformée par cette étape de ma vie, d'en ressortir différente et encore plus aimante! 

Je vais ici tenter de revenir sur les grandes lignes de mon accouchement. Je ne me perdrai pas dans les détails ayant la certitude que chaque accouchement est différent et aussi tellement intime. Ce moment d'intimité restera gravé en moi, en nous pour toujours. 

Le déroulement

Le samedi 3 février, dès la fin de matinée, j'ai commencé à ressentir des contractions, très légères, mais assez fréquentes. Elles étaient largement supportables, mon ventre se durcissait. 

Mes parents et mon petit frère sont venus prendre un thé à la maison vers 18h00, on a vraiment passé un bon moment. Ma mère a pu constater que mon ventre devenait tel un cailloux toutes les 10 à 15 minutes environ. J'étais à ce moment là déjà dans l'émotion de me dire que nous n'avions jamais été si proche de la grande rencontre qui allait changer le reste de notre vie.  La perte du bouchon muqueux a été pour ma part un signe annonciateur, je l'ai vécu avec beaucoup d'émotion et à partir de ce moment là, le tic tac de la rencontre était lancé. 

De 19h30 à 22h00, les contractions ont été rapprochées (toutes les 3 à 4  minutes) et fortes. Lars m'a aidé à les gérer à la maison dans la douceur et l'amour. Il a été un réel soutien: patient, encourageant, aimant. 

A 22h00 après une douche bien chaude pour me détendre, nous avons appelé la maternité: quand partir? Maintenant? Fallait-il attendre encore?
Pas facile à savoir lorsque c'est une première grossesse. Nous avons décidé sous les conseils de l'auxiliaire d'aller faire un contrôle à la maternité (monitoring).
Lars a donc chargé la voiture avec toutes mes affaires et celles de baby chou au cas ou.

Ça y est la rencontre était proche, je le sentais. 
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Arrivés à la maternité, la sage femme m'a fait un monitoring et a regardé mon col.
 
Constats: dilatation à deux. 
Baby chou allait bien mais les contractions se révélaient fortes et rapprochées. En revanche, elles étaient trop courtes pour jouer sur l'ouverture du col. 

J'ai été mis dans une chambre. Après une douche chaude, les contractions devenaient tellement fortes qu'on m'a administré du Nubain. Durant 2h30, cela m'a aidé, non pas à dormir mais à me détendre un peu, à me concentrer sur ma respiration. Lorsque le Nubain n'a plus fait effet, la sage femme m'a refait un monitoring (durant 45 minutes, une éternité!) et a une fois de plus regardé à la dilatation de mon col. J'étais   à 5. 
Je n'avais pas décidé à l'avance de la pose d'une péridurale ou non. A ce moment, les douleurs s'intensifiant j'ai accepté l'idée d'une péridurale pour venir me soulager.
On m'a transféré en salle d'accouchement et j'ai encore patienté. Ce moment a été difficile.
De  6h à 8h du matin les contractions étaient au maximum, Lars avait été prévenu que l'on allait me poser la péridurale, seulement, il y a eu beaucoup d'entrées pour les accouchements cette nuit là. J'ai donc patienté dans la salle d'accouchement sans péridurale beaucoup plus longtemps que prévu, à essayer de gérer des contractions ultra douloureuses, seule, pendant deux heures. Mon col s'est ouvert à 6 et 7 durant ces deux heures. 

Par la suite, et un peu tardivement, on m'a donné du gaz hilarant, vraiment hilarant je veux dire. Je respirais ça de toutes mes forces à chaque contraction. Ma tête tournée, j'étais dans un entre deux qui m'a permis de supporter encore un peu mes copines les contractions et de patienter encore 30 minutes avant l'arrivée de l'anesthésiste. 
Par la suite on m'a posé la péridurale (une petite piqûre hein ;-).

Et puis Lars a été appelé, quel soulagement de le revoir!!!! La douceur incarnée qui d'un seul regard vous rassure.
De 8h30 à 11h00 mon col a fini son travail. La dilatation s'est faite de 8 à 10.  Avec la péridurale la douleur s'est estompée, a disparu. L'anesthésiste l'ayant fortement dosé, la sage femme a dû l’arrêter durant les dernières 20 min afin que je sente les contractions pour mettre au monde notre baby chou. 

De 11h00 à 11h26, le plus gros du travail a été de rassembler toutes mes forces pour donner la vie, entendre la vie, voir la vie. Un moment indescriptible, à la fois dur, douloureux, épuisant mais aussi rempli de douceur et d'amour. 

Caleb a donc vu le jour à 11h26 le 4 février 2018. Son petit cri et ses  yeux si sombre nous observant nous ont de suite plongés dans un monde rempli d'amour et de bonheur. 

​La danse des émotions, lorsque HIGHEST PEAK prend tout son sens!

Ce que je souhaite relater ici est plus profond que le simple réçit de mon accouchement. Il s'agit de ce que j'ai expérimenté durant ces longues heures, ce qui m'a littéralement transformé, touché et qui me touche encore aujourd'hui. 
Certes, les hormones jouent leur rôle dans la sensibilité "post" accouchement, mais pour ma part, il y a plus, bien plus. Il y a ce feu d'artifice d'émotions. Je suis touchée, touchée dans mon coeur de femme et maintenant dans mon coeur de Maman.

Avec Lars, nous avons réellement prié durant plusieurs semaines afin que l'équipe présente lors de mon accouchement soit la meilleure pour nous. Et Dieu nous a tellement bénis!

Nous nous attendions à tellement de monde, à tellement de stresse. Mais tout s'est fait avec beaucoup de douceur et de calme.
Il y avait Audrey la sage femme et Nathalie l'auxiliaire. Et je remercierai Dieu chaque jour que ces deux femmes aient fait équipe ce matin là pour m'aider et m'accompagner à mettre au monde Caleb. Elles ont été tellement douces et encourageantes, elles m'ont aidé à me surpasser, à surpasser ma peur et à donner le meilleur de moi même. 
Nous formions une équipe: Audrey, Nathalie, Lars, Caleb et moi. 
Ce moment était à la fois d'une dureté indescriptible et d'une grande douceur.

L'accouchement est une épreuve qui révèle toute la force de la femme.  Honnêtement je ne pensais pas avoir toute cette force en moi.  Cette épreuve a été indéniablement la plus difficile de ma vie, mais lorsque l'on m'a déposé Caleb tout contre moi, l'amour qui était en moi a été bien plus grand encore. La peur a alors cessé, la douleur aussi et elles ont laissé toute la place aux larmes d'émotions. Ce moment est incroyable, toute cette joie nous a réellement fait pleurer de fierté. Tant de labeur pour un si beau trésor! 
La délivrance est un mot prenant tout son sens lorsqu'on le vit. ​ Une délivrance pour Caleb, une délivrance pour moi, une délivrance pour Lars. 

Nous sommes touchés de ce miracle de la vie, touchés de découvrir le petit être que Dieu nous a confié. Nous sommes depuis en admiration constante devant notre petit garçon. 
​Toute cette étape nous a rendu encore plus amoureux que jamais. L'accouchement vient sceller davantage  le couple. 
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J'ai vécu l'accouchement comme la première étape de ce que je peux appeler un amour "sacrificiel". Il y a cette souffrance pour donner la vie. Une vie qui nous est confiée,  mais soyons honnête, une vie qui ne nous appartient pas vraiment.  Cette petite vie si fragile, on va devoir en prendre soin durant de nombreuses années. Cette vie, on va devoir l'aider à grandir, à se sentir bien, à aimer, à avoir de l'empathie, à être bienveillant, à savoir communiquer de la bonne manière etc.
 
En bref, cette petite vie va nous prendre du temps, de l'énergie mais elle va aussi nous apprendre à aimer comme jamais, à ne pas être égoïste, à faire toujours plus, à se surpasser #HIGHESTPEAK.
Durant les 9 mois de grossesse, j'ai eu le temps de beaucoup réfléchir sur le droit de la femme à faire ce qu'elle veut de son corps. Je dirai juste ici que lorsque l'on porte la vie, il n'est plus seulement question de son corps mais du corps d'un autre être à part entier, avec son propre coeur! L'amour "sacrificiel" prend déjà racine à ce moment là. Sentir cette vie grandir en nous, nous projeter dans une vie de famille (qui est quand même vraiment différente d'une vie de couple), accepter que son corps change pour donner la vie.

J'ai dans l'ensemble une bonne expérience des 9 mois de grossesse. Je les ai vécus sereinement. Dans le 8ème et 9ème je me suis préparée mentalement à  cette étape de l'accouchement.  Je savais qu'il allait falloir endurer la douleur et même la considérer comme une amie. Il n'y a pas de recette miracle pour ne pas avoir peur de l'accouchement. Pour ma part, j'ai beaucoup prié! Cela n'a pas enlevé ma peur mais j'avais la certitude que tout irait bien. 

Les suites de l'accouchement ont été difficiles et ça, j'avoue que je ne m'y attendais pas! Les 4 jours passés à la clinique ont été une réelle épreuve. Bien qu'entourée de professionnels très compétents, de mon mari aimant et de notre petit trésor, je n'étais pas préparée du tout à la douleur de l'allaitement maternel une fois la montée de lait faite.  Pour ma part, je compare cette douleur à celle des contractions avant que l'on me pose la péridurale.  Une douleur lancinante qui me saisissait à chaque fois que Caleb semblait lui se régaler. 

Continuer l'allaitement à donc était un réel challenge. #highestpeak a une fois de plus pris tout son sens!
J'étais découragée, prête à tout arrêter.
Il y a eu ce moment ou les larmes ont coulées, je me suis sentie mauvaise mère! Caleb était entrain de téter et moi je pleurais, je pleurais de douleur.  Lars était là, il m'a soutenue, encouragé, il a prié pour moi. 

Si j'ai tenu, ce n'est pas par mes propres forces, ni par mes efforts mais par Christ seul. Il est mon soutien dans l'épreuve. Il a été la pierre angulaire de cette étape de notre vie! ​

Caleb a trois semaines aujourd'hui et chaque jour nous l'aimons de plus en plus. Il est un bébé tellement doux et gentil. Il aime en particulier les moments de téter et aussi rester coller contre ma poitrine. Il aime lorsque l'on met de la musique ou que l'on chante (surtout le chant "quand les montagnes" Esaïe 54). Il raffole des moments de bain ou il nous regarde avec ses grands yeux. Il aime les longues conversation en anglais ou norvégien avec son papa et aussi s'endormir sur lui en mode "crevette lorsqu'il vient de faire son rot. 

La maternité est une grande aventure! Elle fait déjà de moi une personne meilleure, plus douce, plus patiente. La maternité me fait naître en tant que maman et me révèle que chaque douleur est digne d'être endurée pour notre petit garçon.  J'aime cette étape de ma vie.