Le 1er mai, dans l’article “D’où vient le courage?”, je vous avais partagé quelques pensées sur un homme qui à mes yeux est un des plus beaux exemples de courage du Nouveau Testament. Il s’agit de l’aveugle-né guéri par Jésus durant la fête des Tabernacles. Cet homme dont nous ne connaissons pas le nom fut le seul (à ma connaissance) à avoir osé proclamer ouvertement Christ devant les autorités juives. Et pour cela il fut excommunié. Venons en maintenant à un autre homme, Nicodème. Lui, nous connaissons très bien son nom. L’apôtre Jean le mentionne à trois reprises dans son évangile. Il s’agissait d’un éminent chef religieux membre de la secte des pharisiens. La première fois qu’il apparaît, c’est lorsqu’il vient voir Jésus de nuit. Il avait compris que Jésus était bien plus qu’un simple homme mais par peur de sa propre caste, il lui rend visite de nuit en toute discrétion.
Jean 3
1 Mais il y eut un homme d'entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, 2 qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit: Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui. 3 Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.
Étrangement il réapparaît une seconde fois le jour même de la guérison de l’aveugle-né (ou peut-être la veille si l’on considère que l’aveugle-né a été guéri le lendemain de la fête des Tabernacles). Nicodème qui fait parti du conseil des pharisiens qui veulent la mort de Jésus est présent lorsque les huissiers qui devaient le saisir reviennent à vide.
Jean 8
37 Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. 38 Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Ecriture. 39 Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l'Esprit n'était pas encore, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié.
40 Des gens de la foule, ayant entendu ces paroles, disaient: Celui-ci est vraiment le prophète. 41 D'autres disaient: C'est le Christ. Et d'autres disaient: Est-ce bien de la Galilée que doit venir le Christ? 42 L'Ecriture ne dit-elle pas que c'est de la postérité de David, et du village de Bethléhem, où était David, que le Christ doit venir? 43 Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule. 44 Quelques-uns d'entre eux voulaient le saisir, mais personne ne mit la main sur lui.
45 Ainsi les huissiers retournèrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens. Et ceux-ci leur dirent: Pourquoi ne l'avez-vous pas amené? 46 Les huissiers répondirent: Jamais homme n'a parlé comme cet homme. 47 Les pharisiens leur répliquèrent: Est-ce que vous aussi, vous avez été séduits? 48 Y a-t-il quelqu'un des chefs ou des pharisiens qui ait cru en lui? 49 Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits! 50 Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus, et qui était l'un d'entre eux, leur dit: 51 Notre loi condamne-t-elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait? 52 Ils lui répondirent: Es-tu aussi Galiléen? Examine, et tu verras que de la Galilée il ne sort point de prophète. 53 Et chacun s'en retourna dans sa maison.
Et voilà comment Nicodème tente timidement de prendre la défense de Jésus sans pour autant oser nommer son nom. Il ne faudrait pas non plus que quelqu’un comprenne qu’il connaît personnellement ce trouble fête, ce serait bien trop dangereux. Voilà un homme qui croit en Jésus sans pour autant être prêt à tout perdre pour lui.
Proclamer publiquement notre foi en Jésus, affirmer que sa Parole est la vérité et qu’il n’y a pas d’autre chemin, cela a un coût. Et Nicodème ne veut pas payer le prix. Et lorsque les pharisiens, ses propres confrères, le ridiculisent, il se tait, baissant le regard probablement honteux. Qu’il est difficile de tenir ferme dans un monde qui ne veut pas de Dieu, pire, qui est hostile à la vérité et qui détient le pouvoir et la majorité dans toutes les sphères de la société. Notre époque n’est pas bien différente de celle de Nicodème. Et même parmi les chrétiens, certains théologiens “sophistiqués” et grands leaders sont capables de se moquer ouvertement de ceux qui croient en la Parole de Dieu avec une foi d’enfant.
Rester fidèle à Christ, c’est prendre le risque de tout perdre, une position, un travail, une amitié, la santé, parfois même la vie. Et il n’est pas rare que ceux qui n’osent pas affirmer leur allégeance à Jésus face aux ennemis de la foi veuillent pourtant bien quelques honneurs au sein de l’église malgré tout. Et parfois ils essayent de racheter leur lâcheté grâce à leur fortune qu’ils n’ont pourtant pas voulu abandonner pour suivre Christ lorsque l’opportunité leur avait été offerte.
Proclamer publiquement notre foi en Jésus, affirmer que sa Parole est la vérité et qu’il n’y a pas d’autre chemin, cela a un coût. Et Nicodème ne veut pas payer le prix. Et lorsque les pharisiens, ses propres confrères, le ridiculisent, il se tait, baissant le regard probablement honteux. Qu’il est difficile de tenir ferme dans un monde qui ne veut pas de Dieu, pire, qui est hostile à la vérité et qui détient le pouvoir et la majorité dans toutes les sphères de la société. Notre époque n’est pas bien différente de celle de Nicodème. Et même parmi les chrétiens, certains théologiens “sophistiqués” et grands leaders sont capables de se moquer ouvertement de ceux qui croient en la Parole de Dieu avec une foi d’enfant.
Rester fidèle à Christ, c’est prendre le risque de tout perdre, une position, un travail, une amitié, la santé, parfois même la vie. Et il n’est pas rare que ceux qui n’osent pas affirmer leur allégeance à Jésus face aux ennemis de la foi veuillent pourtant bien quelques honneurs au sein de l’église malgré tout. Et parfois ils essayent de racheter leur lâcheté grâce à leur fortune qu’ils n’ont pourtant pas voulu abandonner pour suivre Christ lorsque l’opportunité leur avait été offerte.
Jean 19
38 Après cela, Joseph d'Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate la permission de prendre le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc, et prit le corps de Jésus. 39 Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès. 40 Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de bandes, avec les aromates, comme c'est la coutume d'ensevelir chez les Juifs. 41 Or, il y avait un jardin dans le lieu où Jésus avait été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n'avait été mis. 42 Ce fut là qu'ils déposèrent Jésus, à cause de la préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche.
L’aveugle-né n’avait rien. Ses parents étaient tellement pauvres qu’il devait mendier pour vivre. Et alors qu’il ose déclarer publiquement sa foi en Christ et qu’il se fait excommunier, voici plusieurs pensées qui pourraient si facilement nous venir à l’esprit.
Ce type de réflexion me fait penser à ces propos que nous entendons souvent dans la bouche d’athées: “La religion, c’est une invention de l’homme qui apporte du réconfort à ceux qui ont peur, la religion ça rassure les faibles”.
Et si c’était plutôt une question de vérité?
Le pragmatisme qui cherche à définir le sens d’une réalité quelconque par sa finalité plutôt que par un absolu affirme que la vérité n’existe pas en dehors de l’expérience et de la vérification et que le résultat détermine toujours la valeur d’une action. Et lorsque l’on prend le temps de regarder la vie de Nicodème, nous pourrions très bien nous dire que lui et son riche ami Joseph d’Arimathée ont bien fait de rester discrets sinon ils n’auraient jamais été dans cette position de pouvoir demander à Pilate de récupérer le corps de Jésus. Et sans eux, qui aurait bien eu le prestige et les finances pour offrir un sépulcre neuf à Jésus, permettant ainsi à une prophétie de plus de s’accomplir?
Mais si nous acceptons l’idéologie du pragmatisme, alors nous pourrions également affirmer que Pierre a bien fait de renier Jésus sinon il aurait probablement été tué et n’aurait jamais pu devenir ce grand prédicateur du Seigneur qu’il est devenu. Et pourtant au bord du lac de la Galilée, peu de temps après la résurrection du Christ, alors que les disciples retrouvent leur maître là où tout avait commencé, nous voyons une toute autre image se présenter à nous concernant le reniement de Pierre. Le pragmatisme ne porte jamais de bons fruits dans le cœur de l’homme qui décide de mentir puisqu’après tout, la vérité existe et la vérité est bien plus qu’une simple idée, c’est une personne, c'est Jésus Christ, la Parole de Dieu. Et lorsque nous décidons d'écouter une autre voix que celle de la vérité, alors notre cœur sera toujours meurtri. Et beaucoup ne reviendront jamais du voyage du mensonge.
- Cet aveugle né n’avait rien à perdre de toute façon puisque il était aveugle, pauvre et sans aucune influence, d’ailleurs on ne connaît même pas son nom.
- Quand nous ne sommes personne, faut-il vraiment du courage pour devenir encore moins que rien? Être mendiant et aveugle ou excommunié et voyant, quelle différence?
Ce type de réflexion me fait penser à ces propos que nous entendons souvent dans la bouche d’athées: “La religion, c’est une invention de l’homme qui apporte du réconfort à ceux qui ont peur, la religion ça rassure les faibles”.
Et si c’était plutôt une question de vérité?
Le pragmatisme qui cherche à définir le sens d’une réalité quelconque par sa finalité plutôt que par un absolu affirme que la vérité n’existe pas en dehors de l’expérience et de la vérification et que le résultat détermine toujours la valeur d’une action. Et lorsque l’on prend le temps de regarder la vie de Nicodème, nous pourrions très bien nous dire que lui et son riche ami Joseph d’Arimathée ont bien fait de rester discrets sinon ils n’auraient jamais été dans cette position de pouvoir demander à Pilate de récupérer le corps de Jésus. Et sans eux, qui aurait bien eu le prestige et les finances pour offrir un sépulcre neuf à Jésus, permettant ainsi à une prophétie de plus de s’accomplir?
Mais si nous acceptons l’idéologie du pragmatisme, alors nous pourrions également affirmer que Pierre a bien fait de renier Jésus sinon il aurait probablement été tué et n’aurait jamais pu devenir ce grand prédicateur du Seigneur qu’il est devenu. Et pourtant au bord du lac de la Galilée, peu de temps après la résurrection du Christ, alors que les disciples retrouvent leur maître là où tout avait commencé, nous voyons une toute autre image se présenter à nous concernant le reniement de Pierre. Le pragmatisme ne porte jamais de bons fruits dans le cœur de l’homme qui décide de mentir puisqu’après tout, la vérité existe et la vérité est bien plus qu’une simple idée, c’est une personne, c'est Jésus Christ, la Parole de Dieu. Et lorsque nous décidons d'écouter une autre voix que celle de la vérité, alors notre cœur sera toujours meurtri. Et beaucoup ne reviendront jamais du voyage du mensonge.
Luc 22
54 Après avoir saisi Jésus, ils l'emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Pierre suivait de loin. 55 Ils allumèrent du feu au milieu de la cour, et ils s'assirent. Pierre s'assit parmi eux. 56 Une servante, qui le vit assis devant le feu, fixa sur lui les regards, et dit: Cet homme était aussi avec lui. 57 Mais il le nia disant: Femme, je ne le connais pas. 58 Peu après, un autre, l'ayant vu, dit: Tu es aussi de ces gens-là. Et Pierre dit: Homme, je n'en suis pas. 59 Environ une heure plus tard, un autre insistait, disant: Certainement cet homme était aussi avec lui, car il est Galiléen. 60 Pierre répondit: Homme, je ne sais ce que tu dis. Au même instant, comme il parlait encore, le coq chanta. 61 Le Seigneur, s'étant retourné, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite: Avant que le coq chante aujourd'hui, tu me renieras trois fois. 62 Et étant sorti, il pleura amèrement.
Renier la vérité du Christ laisse toujours un goût amer dans notre bouche, une amertume qui descend jusqu'au cœur et que seule la grâce, la confession et l’amour de Dieu peuvent guérir. Qu’est-il advenu de Nicodème? Quelle fut son rôle dans l’église? Est-ce qu’il a fini par oser proclamer ouvertement son amour pour Christ après sa résurrection? Nous ne le savons pas. Quant à Pierre, nous en savons davantage.
Jean 21
15 Après qu'ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ne m'aiment ceux-ci? Il lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes agneaux. 16 Il lui dit une seconde fois: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu? Pierre lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis. 17 Il lui dit pour la troisième fois: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu? Pierre fut attristé de ce qu'il lui avait dit pour la troisième fois: M'aimes-tu? Et il lui répondit: Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis.
18 En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. 19 Il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre glorifierait Dieu. Et ayant ainsi parlé, il lui dit: Suis-moi.
Dans notre infidélité, Jésus nous relève. Dans notre orgueil et face à toutes nos promesses en l’air (Pierre avait juré qu’il était prêt à mourir pour Jésus s’il le fallait), Dieu nous fait grâce et nous rappelle à lui. Face à la crainte des hommes, Jésus nous pardonne et nous fait revenir vers le Père. Mais revenir à Dieu, c’est être bousculé, ça fait mal, surtout lorsque nous sommes repris publiquement devant des frères et des sœurs comme Pierre le fut. Malheureusement c’est le prix à payer pour que notre orgueil et la crainte des hommes soient remplacés par l’amour de Christ (la semaine dernière nous avons pu voir que l’amour prend racine dans l’obéissance à la Parole de Dieu) et la sainte crainte de notre Père céleste.
Pierre fut un des piliers de l’Église et finit par donner sa vie pour Christ. Si Dieu n’était le Dieu que des premières chances, qui tiendrait encore debout? Dieu est un père plein de grâces qui a manifesté son amour et la puissance de la rédemption en Jésus Christ. Son bras n’est jamais trop court pour venir nous chercher là où l’espoir semble éteint à jamais.
Pierre fut un des piliers de l’Église et finit par donner sa vie pour Christ. Si Dieu n’était le Dieu que des premières chances, qui tiendrait encore debout? Dieu est un père plein de grâces qui a manifesté son amour et la puissance de la rédemption en Jésus Christ. Son bras n’est jamais trop court pour venir nous chercher là où l’espoir semble éteint à jamais.
- Est-ce qu’il est facile de dire à nos amis, connaissances, collègues que Jésus est notre sauveur et que nous croyons qu’il est vivant, et encore plus fou que l’Esprit de Dieu vit en nous?
- N’est-il pas difficile d’affirmer notre amour du Christ lorsque tout ceux qui nous entourent sont hostiles à Dieu?
- N’est-il pas facile par moment de rejeter la vérité ou d’interpréter la Parole de Dieu à notre convenance? De toute façon, tel ou tel petit mensonge n’était pas si grave non?
- Ne nous arrive-t-il pas parfois de conseiller certaines personnes à prendre une directions contraire à la Parole de Dieu espérant que la finalité contrebalancera avec le prix du mensonge?