Un jour, une amie m'a dit que faire un choix c'était renoncer à quelque chose. C'est une des raisons pour lesquelles, faire un choix, peut parfois être si difficile. Choisir c'est aussi s'affirmer. Choisir c'est être libre. C'est plutôt une bonne chose de savoir que l'on est libre. Mais pourquoi alors que je suis libre, il m'est si difficile de choisir? Depuis le plus loin que je me souvienne, il m'a toujours été difficile de faire des choix. J'ai toujours cette crainte de faire le mauvais. C'est parfois ridicule parce que ça prend chez moi des proportions disproportionnées. Ça me prend du temps et beaucoup beaucoup d'énergie. Cela va même plus loin. Lars m'a déjà fait remarquer que lorsque je faisais un achat, je ne paraissais jamais totalement satisfaite. Il a raison, je ne le suis jamais vraiment. C'est une sensation bizarre que de se sentir insatisfaite. Depuis que Lars et moi sommes mariés, j'ai progressé dans bien des domaines. J'avoue cependant que faire des choix, prendre position et oser est ce qui reste pour moi le plus difficile. Pourtant bien souvent, Lars me met à l'épreuve sans le savoir, des fois en me posant de simples questions sur ce que je pense de telle ou telle chose ou d'autres fois en m'interrogeant sans m'influencer dans mes choix. L'être humain n'est pas un robot, il a un libre arbitre, il peut choisir. J'ai de nombreuses questions sans réponse. Je passe mon temps à penser, à cogiter. Je pourrais être une penseuse professionnelle. Beaucoup de choses se passent dans ma tête et parfois trop que je ne puisse supporter. C'est une des raisons pour laquelle il m'est toujours difficile de rester concentrée sur un objectif, un projet. C'est une des raisons pour laquelle un article me prend un temps fou à être rédigé. J'aime écrire mais lorsque j'écris je dois faire des choix de sujet, de tournures de phrases. Je ne dois pas m'éparpiller. Mais voilà, moi je m'éparpille souvent et un sujet m'en amène toujours plusieurs autres en même temps. Est-ce que tout ça c'est une histoire de confiance en soi ? Peut-être bien. Je passe beaucoup de temps à m'analyser et à analyser les gens de manière général. C'est assez pénible. Et puis je suis quelqu'un d'émotionnel, c'est comme ça. Ça bouillonne en moi. Tout prend toujours des proportions disproportionnées. # Mes choix et moi. La vie, elle est simple et compliquée à la fois. Quand j'ai quelque chose en tête, cela va me hanter. Si je ne me décide pas rapidement dans mes choix, cela devient difficile pour moi. J'y pense encore et toujours. Que ce soit des choix concernant mon travail, ma vie de maman, mes amies (...) ou encore de simple achats plaisir. Les choix sont simples et moi je suis compliquée. Même les choix simples deviennent une montagne de préoccupations pour moi. Les choix difficiles? N'en parlons pas. Ils sont pour moi une source de stresse sans fin. C'est une sorte de cercle vicieux. C'est difficile car notre vie entière repose sur des choix. J'aimerai toujours faire plus, toujours faire mieux. Tout devient flou. Certains disent que la nuit porte conseil. Pour moi ça n'a jamais été le cas. Si je me couche incertaine, je me lèverai incertaine avec parfois même encore plus d'incertitudes. Je suis une personne émotionnelle avec une dose d'anxiété. Je suis peu sûre de moi. La nuit donc ne me portera pas conseil mais elle rallongera le temps où je dois me décider. Dans toute cette incertitude, je sais heureusement reconnaître mes progrès. Ces trois dernières années j'ai énormément travaillé sur moi, j'ai remporté des victoires. Et heureusement pour moi il y a des choses fondamentales sur lesquelles je suis sûre : ma foi, mon mari, mon fils, ma famille, mon envie d'accompagner des personnes en difficultés, mon cœur pour la louange ... On apprend tout le temps sur nous-même et depuis que je suis maman encore plus. Je regarde mon fils et je me dis qu'il ne faut pas se réduire à être des adultes. D'un certains point de vue nous sommes encore des enfants. Nous avons besoin d'apprendre chaque jour. Nous avons besoin de nous autoriser l'échec et la progression. Alors non, ma vie ne se réduira pas à des non-choix parce que j'ai 28 ans et que c'est trop tard pour changer. J'arrive maintenant à faire parfois des choix dont je suis vraiment fière et je compte bien mener des projets à terme et ne pas juste les rêver. Je compte bien arrêter de me dire " ce serait trop bien", "j'aimerai trop" sans aller au bout. Je suis en marche vers des petites victoires quotidiennes. Un jour je regarderai en arrière et je serais fière de mes choix. Il m'a semblé important d'écrire sur mes incertitudes passées mais aussi de vous dire que j'ai la certitude que je vais encore m'améliorer et remporter des victoires. Je suis libre et aimée, et ça, c'est bien le plus important.
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